Crédit photo : Photo de Forest Simon sur Unsplash

Nous avons tous déjà eu pitié de ces pauvres oiseaux qu’on croit affamés, en hiver ! et nous voulons bien faire de les nourrir mais est-ce vraiment la solution ? et que leur donner ? et quand ? Voici quelques pistes.

1. S’il fait froid seulement !

Nourrissez les oiseaux uniquement en période de neige ou de gel prolongé, quand la nourriture devient rare. Dans ce genre de situation, vous pouvez sauver des vies. Mais il est important d’arrêter dès que le beau temps revient afin de ne pas les habituer et leur faire perdre en autonomie ! Arrêtez progressivement en laissant le temps aux oiseaux de s’adapter. Continuer le nourrissage lors des beaux jours risque de propager des maladies ou de rendre les oiseaux dépendants de votre nourrissage.

2. Pas de malbouffe !

Pas de pain qui gonfle dans l’estomac ! Évitez les boules à mésanges pour trois raisons : les oiseaux risquent de s’y emmêler les pattes. Les vieux filets utilisés pour construire les nids peuvent emmêler les poussins. Et enfin, des études ont montré qu’un excès de graisse en hiver est défavorable à leur reproduction au printemps.Les pains pour oiseaux avec insectes sont aussi à double tranchant. Des insectes en hiver, cela peut perturber le système hormonal de certains oiseaux en réglant prématurément leur organisme sur le retour du printemps.

3. Des bonnes graines

C’est bien de donner un mélange de flocons d’avoine, millet et tournesol très apprécié de nombreuses espèces. Déposez aussi par terre des fruits abimés pour les merles et grives. Ou des noix et des noisettes pour la sittelle ou le pic épeiche.

Photo de Jacek Dylag sur Unsplash
Photo de Jacek Dylag sur Unsplash

4. À boire svp !

Un bon Bircher sans liquide, ce n’est pas terrible ! Les oiseaux n’ont pas seulement besoin de manger… mais aussi de boire. Or, il est compliqué de trouver de l’eau libre quand il gèle. N’oubliez pas de leur disposer une petite coupelle avec quelques cm d’eau à renouveler régulièrement.

5. De la nourriture propre et un endroit sûr !

Les mangeoires en plateau sont super intéressantes pour observer les interactions entre oiseaux. Hélas, la nourriture mouillée et souillée par les fientes peut devenir toxique et transmettre des maladies. Il existe dans le commerce deux types de mangeoires adaptées : les distributeurs de graines cylindriques et les maisonnettes-réservoirs qui alimentent progressivement des bols protégés des intempéries. Il est dans tous les cas important de nettoyer les mangeoires régulièrement. Il faut également veiller à placer la mangeoire dans un endroit dégagé afin que les oiseaux puissent détecter à temps les éventuels prédateurs, mais à proximité d’arbres ou de buissons épineux où ils pourront se réfugier.

6. Les arbustes indigènes : une alternative pertinente

Si vous avez la chance de posséder un jardin, planter une haie indigène reste la meilleure façon de favoriser les oiseaux. Elle leur servira à la fois de garde-manger et de gîte et attirera de nombreux visiteurs sur le pas de votre porte. La haie optimale est composée de plusieurs essences qui fleurissent et mûrissent à des périodes différentes afin d’offrir des baies en toutes saisons. En voici quelques exemples :
Le troène, l’églantier et le houx produisent, à la fin de l’été, des baies qui persistent sur les plantes durant tout l’hiver. Le lierre mûrit fin mars et fait le bonheur des premiers migrateurs. Le prunellier et l’aubépine sont des buissons épineux dans lesquels les oiseaux peuvent se réfugier pour se protéger des prédateurs. Le sureau noir et le merisier produisent des baies comestibles et feront le bonheur des humains comme des oiseaux. Les plantes grimpantes comme le chèvrefeuille, la clématite des haies ou le houblon sont une alternative pour qui n’a pas la place de planter une haie.

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Sources

NS, le 27 janvier 2024

Nourrir les oiseaux en hiver