Une réflexion autour de l’exploitation des vaches laitières

Aujourd’hui, c’est une maman allaitant depuis peu qui se fait une réflexion sur cette exploitation des mères d’une autre espèce.

Ce questionnement s’est intensifié durant ma grossesse. Durant cette période, mon corps a eu besoin de beaucoup d’énergie afin de se transformer et de s’adapter, tout ceci pour créer la Vie. Nouvelle expérience depuis peu, j’ai la chance d’allaiter ma fille.

Est-ce que moi je me ferais inséminer chaque année, vivre une grossesse durant 9 mois, me faire retirer mon enfant dans les 24h après sa naissance pour qu’on le mette dans une cage (puis soit on l’envoie à l’abattoir pour sa viande, soit on lui fait continuer le destin de sa mère) afin qu’on puisse ensuite me traire 2x par jour, matin et soir (ce qui n’est pas physiologique, soit dit en passant) afin que les humains puissent mettre mon précieux élixir dans leurs céréales ou leur café ? Car oui, pour qu’une vache produise du lait, il faut qu’elle porte la vie et donne naissance, comme tous les mammifères sur Terre.

Puis, 3 mois après mon accouchement, on recommencerait ce cycle pendant plusieurs années jusqu’à ce que je ne produise plus assez de lait pour être rentable et sois envoyée à l’abattoir.
Tout ceci pour un lait non adapté aux humains ?

Je vous le dis, non, jamais de la vie je ne souhaiterai qu’on me retire mon enfant pour que quelqu’un d’autre puisse boire SON lait, ni qu’on en fasse des fromages, des yoghourt ou autres produits laitiers, même si c’est la tradition ou même la fierté de ma région.
Car oui je pense que chaque mère sur Terre, qu’importe son espèce, souhaite rester proche de son enfant afin de s’en occuper, répondre à ses besoins et lui donner son amour.

Et pourtant de millions de vaches subissent ce traitement quotidiennement et la majorité d’entre nous trouve cette exploitation du corps des femelles normale.

Après cette lecture, ayez une pensée pour votre maman, votre sœur, votre cousine ou votre amie qui a la chance d’allaiter son enfant et que pour rien au monde vous n’iriez lui piquer son lait afin de le mettre dans votre petit-déjeuner.

Alors la prochaine fois que vous en aurez le choix, goûtez un lait, un yoghourt ou un fromage végétal : je vous garantis que le plaisir s’y trouve, la souffrance animale en moins.

Jeanne

Aïni est une vache sauvée de l’industrie laitière. Elle aurait dû être vendue à un engraisseur à quelques semaines de vie et finir en saucisse au bout de 6 mois. Désormais, elle coule des jours heureux au sanctuaire Co&xister (cliquez sur l’image pour visiter leur site internet)
Réflexion sur l’exploitation des vaches laitières