Sentier des Savoirs

Le projet Les Sentiers des Savoirs est porté conjointement par la Fondation Zoein et l’association Les Sentiers des Savoirs – Suisse. Il a pour but de mettre en réseau des personnes porteuses de savoirs (artisanaux, agricoles, artistiques…) qui vont dans le sens de la transition écologique (utilisation de ressources locales et/ou diminution des ressources utilisées, inspiration des savoirs ancestraux, utilisation de matériaux naturels…), et de permettre à d’autres personnes de passer quelques jours ou semaines dans ces lieux de transmission de savoir pour apprendre et élargir leur horizon. L’un des objectifs du projet est de mettre en avant et en réseau les personnes déjà engagées au quotidien et de permettre à d’autres de s’en inspirer et d’acquérir de nouveaux savoirs et compétences. Les apprenants-itinérants sont encouragés à se déplacer à pied d’un endroit à l’autre. Vous trouverez plus d’informations sur notre site internet.

Cette année, l’association a lancé un projet pilote dans l’Arc jurassien. Dès l’année prochaine, elle souhaite étendre le réseau à d’autres régions, y compris dans le Canton de Fribourg.

1. Il est encore possible de participer jusqu’à fin octobre en tant qu’apprenant-itinérant, vous trouverez l’appel ci-joint.
2. Elle cherche des personnes motivées à participer au projet comme passeurs de savoirs en 2025, vous trouverez un autre appel ci-joint.
3. Toute personne peut rejoindre notre réseau en tant que sympathisante, en devenant membre, en accueillant des apprenants-itinérants de passage…

Amélie Pochon, coordinatrice de projet à la Fondation Zoein, est à disposition pour toute question, pour toute suggestion ou pour une rencontre.
077 461 69 94 (absente lundi et vendredi)
info@sentiers-des-savoirs.ch

Lu pour vous – « Une enfance en nORd »

Une enfance en nORd de Marion Cuerq

J’ai eu l’élan et l’envie de vous partager quelques mots sur ma dernière lecture, Une enfance en nORd de Marion Cuerq. L’autrice française est partie en Suède afin de découvrir ce pays qui a aboli les violences envers les enfants il y a déjà plus de 40 ans.

Un pays qui met l’attachement de l’enfant à ses parents au cœur de sa politique avec un congé parental de 480 jours. Favoriser une parentalité avec l’enfant au centre, pour lui offrir amour et sécurité (oui ça fait rêver…). L’autrice nous décrit plusieurs concepts qui font partie de la vie des Suédoises et Suédois: la hauteur-d’enfant, l’enfant-auteur ou même le filtre de la confiance. Elle nous explique également que des mots comme « caprices » ou « enfant roi » n’existent pas dans la langue suédoise.

Ce livre n’est pas encore une énième méthode à appliquer pour que nos enfants nous obéissent, loin de là cette idée. Il nous explique comment la Suède a réussi, en 40 ans, à passer d’une culture de la punition à une culture de la relation, avec des concepts-clés. Un pays qui a mis au centre de ses préoccupations l’enfant et ses droits grâce à une convention et en abolissant les violences à son encontre.

Je ne peux que recommander ce livre, cette pépite, à tous les parents, jeunes ou moins jeunes, afin de changer notre regard sur les enfants. Des yeux d’adultes qui ne voient plus les enfants comme des graines à faire pousser mais comme de grands chênes compétents, qui ont déjà tout en eux et qui sont prêts à explorer ce monde mystérieux accompagnés de leurs parents.

Jeanne Soulier

Coopérative d’habitation à géométrie variable

Après bien des tergiversations nous allons tout prochainement acter l’acquisition d’un terrain à Vuisternens-en-Ogoz en vue de la construction d’un bâtiment en ossature bois écolo +++ de 9 appartements dans le but d’accueillir une vingtaine de résidents (enfants compris) dans un esprit de partage intergénérationnel d’espaces communs tout en respectant l’aspiration à des espaces privés.

Comme le projet avance lentement, gouvernance partagée oblige, des bonnes volontés se sont impatientées et ont quitté le projet. Nous sommes donc à la recherche de 2 familles avec jeunes enfants pour compléter les effectifs, sachant que l’entrée dans les locaux peut être envisagée pour l’été-automne 2025.

Pour contact : André Labhart – andre.labhart@gmail.com

Stage Nature & Connexion d’été

Stage Nature & Connexion d’été : Vivre le Village

Parce que Graines d’Avenir c’est aussi expérimenter d’autres manières de vivre ensemble, nous vous proposons une respiration ressourçante au coeur de l’été. Venez vivre en pratique les outils de gouvernance partagée portés dans un contexte de culture régénérative (avec l’appui du modèle des 8Shields et d’autres approches d’écopsychologie). Créons du lien à soi, aux autres et à la nature environnante, expérimentons ce que veut dire être ensemble et oser explorer ce qui nous appelle.

Vivre le Village, c’est permettre à chacun·e d’être vraiment soi tout en étant ensemble. Venez le vivre avec nous.

Quand ? Du 13 au 16 juillet. Possibilité de ne venir que sur une partie du séjour, avec une incitation à faire au moins deux jours pour vivre l’immersion de l’expérience
Rdv à la Cabane de la Vuisterna, à Vuisternens-en-Ogoz

Pour qui ? Ce stage est ouvert à tous et toutes, que vous soyez des réguliers de Graines d’Avenir ou « juste » des curieux·ses, possibilité de venir seul·e, en couple ou avec des enfants.

Vous avez quelques informations complémentaires sur ce lien

Infos complémentaires et inscriptions auprès de Rozenn à l’adresse contact@moiera.ch

Parcours ludique adelante !

Parcours ludique adelante !

Le Village de la Paix, à Epagny, vient d’inaugurer sa plate-forme pédagogique «adelante!» sur la durabilité et la citoyenneté. Explorez en famille, entre amis ou avec votre classe, les ateliers sur la citoyenneté, l’agriculture, la consommation et les dessous de l’alimentation !

  • dès 12 ans
  • inscription obligatoire

Plus d’informations sur https://villagedelapaix.ch/activites/ ou en cliquant sur le code-qr

https://villagedelapaix.ch/activites/

Participation consciente

Tribune libre sur le thème de la participation consciente

Comment fixer le prix d’un spectacle, d’une livre de pain, d’un weekend en nature ? Il y a le prix fixe, le prix progressif, le prix libre au chapeau, le prix à discuter, le prix Nobel – ah non pas pour cet article – et le prix conscient. Dans certains milieux, on voit fleurir ce genre d’indication, participation consciente : finalement, à quoi correspond-elle ? Est-elle bien comprise ? Bien expliquée ?

Essai de compréhension

Pour tenter de clarifier les choses, j’ai posé quelques questions à Antoine qui a bien voulu m’éclairer sur le sujet. Antoine a passé beaucoup de temps à se questionner sur la façon la plus juste de fixer le prix des pains qu’il façonne et vend, après avoir bien réfléchi aux valeurs qu’il porte et à toutes les étapes de son travail, de l’achat des farines aux emballages en passant par le mode de transport pour faire sa tournée, au temps de travail et au salaire dont il a besoin pour vivre selon son idéal.

Et ça, figurez-vous que ça ne se compte pas dans le prix d’un produit. Ca ferait exploser son prix à des kilomètres au dessus du prix psychologique. C’est celui qu’on a l’habitude de payer pour tel produit. Au final, le prix est généralement fixé sur la base du prix d’achat moyen des matières première. Il omet tout un tas de charges, y compris le salaire de l’artisan·e. Vous imaginez votre garagiste ne pas vous facturer les 140.- de tarif horaire pour le service de votre voiture ? C’est malheureusement le lot de nombre d’artisan·es et d’artistes.

Rien que de savoir ça, tout mon référentiel vole en éclats !

La participation Consciente selon l’Université du Nous (UdN)

La Participation consciente est le prix, le paiement des séminaires que propose l’UdN depuis 2011. Elle fait partie du modèle économique de l’UdN depuis sa création. Elle invite à revisiter notre rapport à l’argent, souvent dans le cadre de séminaires ou d’ateliers sur la question de la coopération et du faire ensemble.

La participation consciente a des règles précises données en amont aux participant·es :

  • C’est la somme donnée en conscience pour ce qui aura été vécu et pour soutenir financièrement l’organisation (développement, formation).
  • Elle fait l’objet d’un temps d’explication et de partage en début d’expérience.
  • Elle est obligatoire.
  • La remise se fait à la fin du séminaire de façon non-anonyme sans justification de la somme donnée.

Définition du terme « en conscience »

Pour choisir en (bonne ou mauvaise) conscience quel montant je verserai pour tel cours, spectacle ou produit, j’ai besoin d’en savoir plus. Tout comme une assemblée communale veut connaître les détails du budget avant de l’accepter, j’ai besoin de savoir :

  • quel montant a été engagé : quel est le prix des matières premières, des charges fixes et variables, du salaire espéré
  • combien d’heures de préparation ont été nécessaires pour se former, répéter ou développer et créer le produit proposé
  • quels sont les processus de création ou de fabrication et leurs implications
  • quel est le niveau de formation de la personne qui anime, se produit ou fabrique
  • dans quel cadre elle travaille et vit : activité principale ou accessoire, semaines travaillées par année, train de vie, etc

A toutes ces informations se mêleront MES valeurs, MES références salariales et financières, MES (mé)connaissances du mode de production ou de création, etc. Quelle prise de tête, pas vrai ?

Eduquer à la participation consciente

Expliquer tout ce concept et ces informations nécessite un grand travail d’éducation. Donc du temps et le temps c’est de l’argent, non ? pas pour notre artisan boulanger, dommage pour lui ce brave passionné. Vous l’imaginez, passer quinze minutes par client·e à expliquer comment les prix ont été fixés ? Quelles démarches ont été entreprises pour se fournir auprès de producteur·ices fribourgeoises ? Quel processus a mené de la farine à la belle miche de pain ? Comment les augmentations des charges tel le prix de l’électricité impactent les prix ? Comment fixer la masse de pain à produire pour dégager le salaire visé ? Mon pain aura bien le temps de sécher 6 fois sur le stand !

Bref, proposer une participation consciente est louable mais nécessite :

  • pour la personne qui propose cette rémunération : beaucoup de temps pour faire le budget « holistique » de son projet et d’énergie pour faire connaître et comprendre le concept encore méconnu, accepter ce qu’elle recevra et probablement de l’appréhension de savoir si elle recevra de quoi se verser un salaire ou seulement couvrir ses frais ;
  • pour la personne qui paye selon ce modèle conscient : du temps pour comprendre les détails, une réflexion personnelle sur mes référentielles et la fourchette d’un salaire acceptable et, dans mon cas, de la torture mentale et morale pour décider combien donner pour être juste.

Conclusion personnelle

Au final et avec ma compréhension actuelle, la participation consciente ne garantit pas une rémunération juste pour la personne qui propose un service ou un produit étant donné que le montant dépend de la personne qui paye ! Que la participation soit libre ou consciente, la différence est l’inconfort et le temps passé à réfléchir à ce que je laisserai dans le porte-monnaie de l’autre.

Je vous avoue que j’ai une préférence pour la participation que j’appelle progressive. [Si ça a un nom, merci de le noter en commentaire !] Pour un service, vous avez le choix entre 3 tarifs :

  1. le petit prix, soit grosso modo le minimum, plus ou moins les frais engagés par l’organisateur·ice. On pourrait l’apparenter au prix « petit budget », pas de marge.
  2. un prix moyen avec un salaire correct pour l’organisateur·ice. Ce serait le prix de base avec une marge acceptable.
  3. un prix plus pour soutenir un prochain évènement ou des frais de perfectionnement. C’est le prix soutien ou mécénat du genre c’est-trop-bien-ce-que-tu-fais-continue, avec une marge confortable voire plus.

Avec ce système, on espère que les montants versés s’équilibreront pour obtenir un prix moyen. Si la courbe de Gauss s’applique, ça devrait le faire 😉

A dispo pour en discuter, Stéphanie

Décroissance ou respect de nos écosystèmes

Décroissance, ou respect de nos écosystèmes

La décroissance est née il y a plus d’un demi-siècle. Et le mouvement ne fléchit pas. Rappelons-nous le concept issu des observations et des réflexions de chercheurs américains, dont Dennis Meadows dans un rapport 1 qui porte son nom. Intitulé «The Limits to Growth» qu’il faut traduire par «Les limites à la croissance », le document se révèle, déjà en mars 1972, un véritable projecteur des idées de la décroissance. Nous sommes à la veille de la tenue de la première Conférence des Nations Unies sur l’environnement à Stockholm du 5 au 16 juin 1972. C’est la première étude qui alerte sur les dangers provoqués par la société de consommation, ou mieux la société de surconsommation.

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